reine_marguerite
22.07.09, 13:12
Krotki artykul z "Le Nouvel Observateur":
hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2331/articles/a405327-.html?xtmc=adresseacellesquiportentlaburqa&xtcr=1
Jakis czas temu nie dowierzalam, ze we Francji mozna dobrowolnie zalozyc
burke. Mozna. Juz kilkakrotnie w centrum w Lille spotkalam okutana od stop do
glow istote ludzka z kompletnie zakryta twarza (nie wiadomo, kobiete czy
mezczyzne, bo jak tu rozpoznac, co kryje sie pod warstwami materialu).I prawde
mowiac, zatrzeslo mna ze zlosci. Czy tylko dla mnie jest to nie do
zaakceptowania, czy moze to juz norma w tym kraju, a ja jestem "rasistka"?
W pelni zgadzam sie z autorka artykulu. Nie mam ochoty za kilka, kilkanascie
lat obudzic sie w republice islamskiej w samym sercu Europy.
Chaque semaine une personnalité nous ecrit
Adresse à celles qui portent volontairement la burqa
Après que les plus hautes autorités religieuses musulmanes ont déclaré que les
vêtements qui couvrent la totalité du corps et du visage ne relèvent pas du
commandement religieux mais de la tradition, wahhabite (Arabie Saoudite) pour
l'un, pachtoune (Afghanistan/Pakistan) pour l'autre, allez-vous continuer à
cacher l'intégralité de votre visage ? Ainsi dissimulée au regard d'au- trui,
vous devez bien vous rendre compte que vous suscitez la défiance et la peur,
des enfants comme des adultes. Sommes-nous à ce point méprisables et impurs à
vos yeux pour que vous nous refusiez tout contact, toute relation, et jusqu'à
la connivence d'un sourire ? Dans une démocratie moderne, où l'on tente
d'instaurer transparence et égalité des sexes, vous nous signifiez brutalement
que tout ceci n'est pas votre affaire, que les relations avec les autres ne
vous concernent pas et que nos combats ne sont pas les vôtres. Alors je
m'interroge : pourquoi ne pas gagner les terres saoudiennes ou afghanes où nul
ne vous de mandera de montrer votre visage, où vos filles seront voilées à
leur tour, où votre époux pourra être polygame et vous répudier quand bon lui
semble, ce qui fait tant souffrir nombre de femmes là- bas ? En vérité, vous
utilisez les libertés démocratiques pour les retourner contre la démocratie.
Sub version, provocation ou ignorance, le scandale est moins l'offense de
votre rejet que la gifle que vous adressez à toutes vos soeurs opprimées qui,
elles, risquent la mort pour jouir enfin des libertés que vous méprisez. C'est
aujourd'hui votre choix, mais qui sait si demain vous ne serez pas heureuses
de pouvoir en changer. Elles ne le peuvent pas... Pensez-y.
Elisabeth Badinter